Siège de l'Union Conservatrice

[Georges de Montbriel]

Le candidat tête de liste de l’Union Conservatrice s’apprêtait à donner une conférence de presse dans l’enceinte du siège du parti à Bärengrad. Les journalistes des principaux médias du pays avaient été conviés et étaient tous impatients à l’idée de pouvoir directement poser leurs questions au candidat.

Après avoir été annoncé par son porte-parole, Georges de Montbriel entra dans la salle et se plaça derrière le pupitre, et s’avança vers le microphone, puis déclara :

Georges de Montbriel : Bonjour à toutes et tous, merci de vous être déplacés pour assister à cette conférence, malgré le fait qu’elle soit bien tardive.
Je vous écoute à présent, quelles questions souhaiteriez vous me poser ? Je répondrais à deux d’entre-elles.

À ce moment-ci, tous les membres de presse présents levèrent leur main en se remémorant leurs questions. Puis le candidat désigna l’un d’entre eux.

Alphonse Delarue : Bonjour, Alphonse Delarue, de Bärengrad Matin. Monsieur de Montbriel, vous avez maintes fois, notamment au cours de votre meeting d’ouverture de campagne affirmé publiquement votre appartenance aux valeurs que sont le conservatisme, un conservatisme, s’approchant même d’une certaine façon, du chauvinisme. Ma question est la suivante, conformément aux fondements du conservatisme, privilégiez-vous une certaine forme de laissez-faire, diplomatiquement et militairement parlant, ou opteriez-vous plus pour un fort interventionnisme ?

Georges de Montbriel : Je vais vous répondre de façon claire et concise, il se trouve que l’Hadrianie est un pays qui a été longuement persécuté par Oxana, ça vous le savez parfaitement, vous savez également que l’Hadrianie n’a jamais reçu un quelconque soutien extérieur contre les attaques répétées de ce voisin et envahisseur belliqueux. Alors ma réponse est simple, oui, je prône le laissez-faire, dans n’importe quel conflit n’impactant pas directement les intérêts hadrianniens. Il est pour moi évident qu’au vu des événements passés, l’Hadrianie n’a absolument aucune dette envers la communauté internationale, et n’a donc aucune obligation d’aller faire mourir son peuple dans des terres qui ne sont les siennes.

Quelqu’un aurait-il une autre question ?

Heinrich Kugelhopf : Bonjour Heinrich Kugelhopf, de L’Hadrianien. N’avez-vous pas peur que votre appartenance à cette volonté de laissez-faire soit prise telle de l’immobilisme diplomatique par les médias et vos détracteurs ?

Georges de Montbriel : Non, je n’ai pas peur d’être pris pour un immobiliste, simplement car je ne prône pas l’immobilisme diplomatique. En effet, ma seule volonté est de faire valoir les événements du passé dans l’actuelle politique diplomatique hadrianienne, et cela est purement normal, je ne dis absolument pas que l’Hadrianie doit être une nation isolée, car ce n’est pas mon intention, voir même tout le contraire. Je suis pour une ouverture libérale de l’Hadrianie au monde, car cette ouverture serait une immense opportunité de développement pour l’Hadrianie et ses entreprises. Donc, bien évidemment non, je ne prône ni l’immobilisme diplomatique, n l’isolationnisme.

Soit, merci beaucoup à vous pour cette participation très rapide à cette conférence.
Bonne journée à tous !

Sur ces mots, le candidat se retira, suivi du parte-parole du parti et de son chef de campagne.