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Le Social

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Michel Kentuglatz
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Enregistré le : mer. 16 janv. 2019 17:04

dim. 31 mars 2019 19:05

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Le Social est un journal d'opinion proche du radicalisme fondé suite à l'affaire Brimard et les grèves ouvrières de mai 142 par Michel Kentuglatz et plusieurs intellectuels de gauche.
Son siège se situe à Bärengrad et son rédacteur en chef est Michel Kentuglatz.
Ministre de l’Économie et du Développement
Ancien Président du Gouvernement de 165-167
Parti Radical

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Michel Kentuglatz
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Enregistré le : mer. 16 janv. 2019 17:04

mer. 3 avr. 2019 21:28

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TRAITE DE PAIX AVEC LA KODERA


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Une délégation des deux pays ont signé le traité de paix dans la ville d'Azuris en Kodera. Reste maintenant aux deux chefs d'états respectifs le Roi Herri I et Bressloc Harenbrock de le signé une fois les papiers rapportés.

Enfin cette longue blague terminée. Belant avait fait le pas de trop, celui de demandé la mobilisation des moins de trente ans en Kodera. Faut dire que l'armée accumulait défaite en défaite face aux armées indépendantistes et fallait un acte fort. Pour Belant c'etait depuis le début une grande parodie, en effet celui qui ne cessait de dire qu'il était indépendant de tout partis c'est retrouvé en guerre contre ceux qui voulaient l'indépendance de Kodera. C'est alors que suite à la dernière annonce de notre président de la mobilisation des jeunes contre les indépendantistes que le Roi le convoqua au palais.
Et patatra, retournement de situation. Le roi a demandé pour ne pas dire ordonné, de levé l’état d'urgence et de prendre en mains lui même cette affaire pour signer un traité de paix. Belant se retrouve humilié, obligé de ne prendre part aux affaires internes en gérant les affaires courantes.


"Suffit, que tu partes si tu n'es pas d'accord ou alors prend y acte et démissionnes"


Le Roi nomma une délégation qui partit immédiatement en Kodera pour signé un accord. La consigne, était de signer un accord de paix mais aussi de coopération en évitant de couper les liens économiques ce qui est a l'avantage de l'Hadrianie notamment pour les ressources mais aussi une question de survie pour la Kodera qui en serait sortit plus pauvre. Les deux partit se retrouvèrent, sur l'accord était conclue un traité de libre-échange, une alliance défensive, et la monnaie unique qui restera évidemment l'Arnois. La Kodera avait toute liberté politique, maintenant reste a savoir comment la nature de ce futur régime se définira. Le Roi s'est félicité de cette accord et pendant un déplacement en province, déclara être heureux que les deux pays se retrouve dans une même communauté au service du même peuple.
Belant quant a lui se retrouve plus qu'isolé, alors que les élections législatives approche à grands pas tout le monde se demande que va faire Belant ?

Michel Kentuglatz pour Le Social.
Ministre de l’Économie et du Développement
Ancien Président du Gouvernement de 165-167
Parti Radical

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Albrecht Ackermann
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Enregistré le : ven. 26 avr. 2019 13:39

sam. 27 avr. 2019 22:26

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Que faire pour les femmes ?


Il n'existe aucune méthode, aucune théorie pratique sur les actions à mener afin d'améliorer durablement et profondément la condition humaine en Hadrianie. Notre nation possédant une situation exceptionnelle que nulle autre nation ne peut égaler, il nous est impossible de prendre quelconque méthode étrangère et de nous l'approprier comme si de rien n'était. Face à l'ampleur de la tâche et face au vide que représente les pratiques radicales hadrianiennes, c'est dans ce but de préparer et de théoriser l'action radicale, radicale-sociale et radicale-socialiste qu'il faut réfléchir et c'est à cette tâche, que je compte m'atteler avec cette série de thèses, intitulées "Que faire ?" comme une question que chacun se pose et à laquelle chacun pourra répondre selon ses opinions.

Nul n'est censé ignorer la loi, d'autant plus lorsque celle-ci est injuste. Or la seule Constitution de notre Etat est injuste pour les femmes soit la moitié de l'humanité de notre nation. Spolier la moitié de l'Hadrianie de ses prérogatives électorales c'est choisir de s'amputer un bras alors quand on a devant nous un fardeau à porter, c'est se couper une oreille quand on joue à l'Orchestre, c'est se crever un oeil quand on est peintre, c'est s'arracher une jambe quand on doit fuir, c'est s'ôter l'hémisphère gauche quand on est face aux plus grands problèmes de ce monde.
Face à cette Constitution, les radicaux décréterons : "La femme est l'avenir de l'homme, l'aboutissement de l'humanité ne peut être sans la libération féminine et sans son égalité avec la gente masculine, l'aboutissement de la société ne peut se faire sans ses femmes et leur épanouissement, l'aboutissement du système constitutionnel ne peut se faire s'il n'a comme premier accessit l'obtention pour les femmes du droit de vote."

En effet, les radicaux devront rendre justice en modifiant la Constitution, avec effet immédiat et permettre aux femmes d'accéder aux mêmes prérogatives que les hommes. Plus que l'égalité entre les Hadrianiens, la Constitution devra être modifiée et garantir l'égalité des Hadrianiens et des Hadrianiennes dans leurs droits, libertés et traitements auxquels on les soumet. Les femmes devront être reconsidérées comme des êtres égaux aux hommes et leurs droits les plus fondamentaux devront être désormais respectés, dont celui de disposer librement de son corps. En ce sens le gouvernement radical a pour mission d'offrir aux femmes la liberté de travailler. Afin de promouvoir ce droit fondamental de subsistance à ces besoins d'existence par ses propres moyens, il faudra également mettre en place de nombreuses politiques ambitieuses car il faudra leur permettre de pouvoir travailler seule et de s'émanciper du joug masculin qui les tient serrées dans des chaînes d'acier. La femme doit pouvoir s'épanouir et obtenir sa liberté et sa responsabilité doit enfin être reconnue au même titre que celle de n'importe quel homme.


"L'hypocrisie est la seule reine que l'on reconnaisse ici"



Car c'est une affirmation élémentaire que celle-là : La femme peut travailler seule, peut vivre seule, peut choisir sa destinée, est capable de réfléchir par elle-même, possède sa volonté propre. Au nom du respect de sa liberté, chaque femme doit avoir le droit de travailler, d'avoir son compte en banque, de vivre dans sa propre maison, d'y avoir les amants qu'elle veut, de partir un jour si l'envie lui vient, de se marier, de divorcer, de vivre de sa plume ou bien de son marteau. Aussi faut-il accorder aux femmes des droits qui donnent encore le vertige à de multiples bonshommes de notre royaume, parmi ceux-ci, le droit de se marier avec une femme. L'homosexualité n'est pas la chasse gardée des hommes, les femmes ont également le droit de vivre leur amour comme elles le souhaitent. De même qu'au nom de la liberté individuelle de disposer de son corps, puisque nul n'a de droit sur ses choix individuels, la femme doit pouvoir avorter et se faire avorter si elle ne se sent capable d'élever un enfant, il en va de l'intérêt de la mère et de l'enfant à naître.

Quoi ? Va t-on s'insurger de l'immoralisme de cet article ? Va t-il donner des envies de censure à nos bien-pensants nationaux ! Qu'importe, je l'affirme aussi haut que ma plume me le permet : Si c'était l'homme qui portait l'enfant dont il ne veut pas, l'avortement serait légal depuis des millénaires dans notre pays "égalitaire". L'hypocrisie est la seule reine que l'on reconnaisse ici, toutes les autres sont spoliées de leur droit pour une injustice et illégitime raison, réduire les prétendues qualités humaines au sexe de son représentant ou de sa représentante c'est aussi absurde qu'affirmer qu'un roux est plus malpoli qu'un brun à la seule croyance qu'un roux est fruit du malin selon je ne sais quelle croyance abrutissante.

Ainsi, les premières mesures que devra prendre un gouvernement radical, au sujet des femmes, peuvent être résumées ainsi :
-Droit de vote et d'éligibilité des femmes dans les mêmes conditions que les hommes
-Libertés individuelles des femmes annexées sur celles des hommes
-Reconnaissance de la propriété pour une femme aux mêmes conditions que la propriété masculine
-Reconnaissance de l'autorité parentale et non paternelle
-Droit inconditionnel à l'avortement jusqu'au 3e mois de grossesse
-Droit au divorce pour les femmes et droit au mariage homosexuel féminin
-Création d'un organe central de surveillance pour l'émancipation féminine
-Délits de sexisme applicable à tous les niveaux de la société


Albrecht Ackermann pour Le Social.

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Albrecht Ackermann
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Enregistré le : ven. 26 avr. 2019 13:39

mar. 30 avr. 2019 00:52

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Que faire pour le peuple ?


Alors que j'ai déjà exposé le désaccord qui éloigne radicalisme et monarchie, je n'ai cependant pas donné de méthode à l'abolition monarchique et à l'établissement d'un gouvernement constitutionnel, de plus il est nécessaire de montrer que le partage des pouvoirs ne peut qu'être coordonné avec le partage des richesses pécuniaires.
D'une part, le partage du pouvoir est clair et s'explique par le simple besoin de paix intérieure. En ne défendant pas une partition équitable des pouvoirs dont la base serait éternellement le tout-un-chacun, nous ouvrons la porte aux despotismes, aux oligarchies et aux tyrannies, la pire chose que nous pourrions attendre d'un gouvernement constitutionnel est la démocratie qui se pourrait définir comme une préférence politique envers la majorité inférieure ; ce qui ne porte nullement préjudice à quiconque, tant l'on sait les gens qui ont souffert incapables de revanchisme dans leur suffisante majorité. Mais bien sûr, il s'en pourrait trouver des malins qui persuaderont les foules de les suivre dans un acte de barbarie institutionnelle sinon coercitive, contre une minorité. Afin d'éviter cette tragédie pratique, il faut que les pouvoirs populaires soient répartis à tous et que la loi s'applique également à tous ; dans ce cas, défendre ses intérêts, ce serait défendre celui des autres, inversement, oppresser quiconque reviendrait à s'oppresser également.

Ce n'est qu'en mettant la majorité au même niveau que les minorités qu'un état se pourra être juste, et la seule forme capable d'y parvenir inconditionnellement et constamment, ne peut être que constitutionnel. Ce que l'on aime de nos jours, nommer démocratie. Car dans un gouvernement juste il ne s'agit de la dictature de la majorité, pas plus que celle du prolétariat ou du plus faible ; mais de la défense des faibles, et par faibles, j'entends l'entièreté de l'humanité, qui d'aussi loin peut sembler forte, n'est jamais que momentanément forte ou faible. Un homosexuel est cejourd'hui considéré en Hadrianie, mais les lois scélérates ne sont jamais bien loin et pourraient renverser la marmite haineuse sur la table des lois et substituer à la nappe des libertés, celle des oppressions.

Un gouvernement constitutionnel ne doit donc pas être seulement comme on a l'habitude de le faire de nos jours, un rendez-vous programmé aux urnes pour élire une aristocratie complaisante à l'aristocratie héréditaire, il doit être l'érection d'un gouvernement selon les besoins, renversable sur commande, il doit garantir des leviers actionnables par une frange du peuple pour contrecarrer les forces autoritaires au pouvoir, il doit diviser strictement les pouvoirs et donner les mains de justice à des acteurs désignés de différentes manières et ayant chacun des leviers pouvant contrecarrer les prérogatives de l'autre, la masse populaire comprise. Ainsi il ne faut pas imaginer un gouvernement unique mais bien une fragmentation de gouvernements ayant ses propres prérogatives.

De ce fait le gouvernement législatif doit être convoqué par ordonnance populaire selon les besoins exprimés par la masse citoyenne à un instant T. Le législateur perpétuel ne doit pas être. Il faut un législateur impératif qui ne réponde qu'à une seule mission prédéfinie. D'où la nécessité de ne convoquer qu'une assemblée par mission et non une assemblée en lui laissant toute puissance constamment. Il advient, nul ne pourra le nier, d'une assemblée permanente, des délibérations contradictoires et irreprésentatives des volontés populaires, on ne demande pas aux radicaux de savoir quoi faire pour la question du logement en ville et des médecins en campagne. Désigner chaque assemblée législative selon une mission permet aux législateurs d'être toujours expérimentés en la matière et proche des volontés précises de la population et non globale.
Un citoyen préférant un radical comme législateur économique mais préférant un conservateur comme législateur social doit de nos jours se résoudre à avoir de mauvaises lois économiques ou de mauvaises lois sociales promulguées. Avec un système impératif, il peut désigner avec nuance et pertinence ceux qui portent précisément son idée. Avec un tel système, la représentativité est réelle et non trahie.

Obliger l'électeur à déléguer ses pouvoirs étendus à toutes les questions à un seul homme, c'est trahir sa pensée ; lui offrir le choix de choisir son représentant pour chaque question, voilà ses opinions représentées dans toute leur complexité, sans clivage ruinant la nuance, sans réduction, sans choix forcé, sans vote utile, sans bulletin du moins pire.

Quant aux instances exécutives et judiciaires, elles sont de même nature impérative. L'exécutif doit être également divisé en chaque pouvoir et chaque instance doit être élue et révocable à tout moment, de fait, son activité nécessitant célérité, ses élus sont permanents cependant qu'ils ne doivent être convoqués et puissants qu'à moment donné, en dehors, nul pouvoir ; de plus ces élus permanents ne doivent qu'avoir un gestion limitée et tout pouvoir qui ne relèverait pas d'un léger réajustement devrait être exécuté ou confirmé dans le temps par un comité impératif élu. Le judiciaire obéit également à cette règle impérative, cependant que de fait son action est permanente et son pouvoir le sera également, cependant que des règles constantes doivent être respectées.
Enfin la seule chose manquant à cette tripartition, est ce que j'appelle le pouvoir constantif. Un pouvoir démocratique assurant la continuité du respect strict des lois de constance, un contrôleur de l'administration et vérifie à ce que les assemblées législatives soient convoquées, que les exécutifs soient réguliers, que la justice fasse son travail. Ce pouvoir constantif doit être nécessairement tiré au sort et a un devoir de neutralité absolue, en cela il peut être jugé par le pouvoir judiciaire ou par un procès populaire selon une procédure régulière.
Le dernier pouvoir étant le pouvoir citoyen ayant des leviers impératifs dans tous les domaines, nous obtiendrons une société libertaire où la surveillance des pouvoirs est constante et où nul ne doit fauter sous peine d'être puni par des instances mouvantes et incorruptibles.

Oui, le peuple est incorruptible, et lui confier les pouvoirs d'intervenir dans les engrenages d'un mécanisme, aussi vicié soit-il, permet de purger sans génocide. Qui oserait s'opposer à un peuple qu'on spolie ? De ce même revers, remettant aux mains du plus simple quidam les outils de nos moteurs institutionnels, nous devons lui remettre les fruits de notre panier.

"Nous, prolétaires, simples gens, n'avons pas le pouvoir d'acheter quelque chose mais la capacité d'acheter ce que la finance nous met à portée de billet."


La plus grande erreur que nos gouvernements capitalistes aient commise, est d'avoir privatiser les réussites, prônant le mérite, la compétition, l'exploitation et la domination ; et d'avoir collectiviser les pertes, pas celle du petit paysan, mais celles des faillitards du haut du panier. Mais soit nous devons vouloir la méritocratie, soit la solidaritocratie. L'une veut que qui gagne touche ses six sous et mange son pain le soir, et qui perd jeûne, l'autre veut que qui gagne partage ses six sous et son pain, et qui perd les accepte. Or nos gouvernements laisse les riches manger leur pain sur le dos des perdants mais vient à leur rescousse dès qu'ils n'ont plus de clientèle à qui éviter le pêché de luxure, à exploiter. En faisant ainsi au nom de la méritocratie d'une part, et de la stabilité économique de l'autre, notre gouvernement ne fait rien d'autres que s'appauvrir en refusant de prendre à ceux qui réussissent et en leur ouvrant bras et caisses lors des crises de la finance.

Seule la solidaritocratie peut fonctionner. Ce n'est qu'en partageant nos réussites et nos échecs qu'on pourra avancer. Le partage des richesses est une de nos priorités car en enrichissant nos populations nous leur offrons les moyens de consommer concrètement alors que les surplus compressibles des fortunes ne s'investissent que dans la finance, c'est à dire une économie virtuelle dont la spéculation est telle qu'il rapporte plus de faire des échanges de chiffres plutôt qu'investir l'économie concrète et réelle, la seule qui produit le pain de chaque jour. Prendre aux riches pour donner aux pauvres revient en réalité à prendre à l'imaginaire financier pour le donner à la réalité économique, au circuit concret de production, à réinjecter des ressources pécuniaires dans notre économie de tous les jours. Celle qui cuit le pain, celle qui fond la cuillère, celle qui frappe le fer, celle qui pose la brique. Et non cette économie basée sur des fluctuations, des évaluations, des dévaluations, la confiance ou la défiance des actionnaires. La finance prétendue saine et source d'investissement est devenue un monstre qui aspire chaque jour plus d'argent pour se livrer à des guerres imaginaires de chiffres aux conséquences dévastatrices : envolée du prix des céréales, augmentation des prix de l'eau, perte de la capacité d'achat ; seuls les financiers peuvent se permettre de jouer avec la nourriture, celle des pauvres évidemment !
Notez qu'il ne faut plus parler de pouvoir d'achat mais de capacité d'achat, l'argent n'est pas pouvoir dans sa capacité à pourvoir une famille en eau, en légumes, en fruit, en viande, mais sa faiblesse, il n'a qu'une capacité, pas une puissance. Nous, prolétaires, simples gens, n'avons pas le pouvoir d'acheter quelque chose mais la capacité d'acheter ce que la finance nous met à portée de billet.

Pour résoudre ce problème, nous devons d'une part augmenter les redistributions sociales immédiatement par l'entremise d'une institution exécutive nationale composée de sections régionales élues pour maîtriser rapidement et efficacement la pauvreté, financée par une taxation sur les portefeuilles financiers ; d'une autre part fixer les prix dans une fourchette flottante pour à la fois éviter que les prix soient gonflés sans toutefois nier l'inconstance de l'agriculture et de la production en général ; d'une troisième part surveiller la finance et limiter l'investissement à un quart de la somme totale payée en salaires. Il s'agira ensuite d'adapter le travail à cette nouvelle situation, ce qui sera l'objet d'un prochain article afin de se conformer à la formule saine : "De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins"

En somme, cette fois-ci, tout gouvernement radical devrait pour palier aux problèmes populaires prendre de telles mesures :
-Encadrement stricte de la finance
-Maîtrise des prix
-Redistribution des richesses par des minimas sociaux gérés par des entités locales élues
-Création d'un pouvoir constantif
-Offre de pouvoirs au peuple
-Division du pouvoir exécutif
-Abolition de la permanence législative et de la représentativité

Albrecht Ackermann pour Le Social.

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Albrecht Ackermann
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sam. 6 juil. 2019 22:17

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Que faire pour le travail ?
Après avoir abordé les questions de la situation féminine et du partage des pouvoirs et des ressources, il faut nécessairement aborder celle du travail qui multiplie les impacts environnementaux, sociaux, économiques et humains. La réflexion que tout radical doit être amené à suivre n'est pas celle d'un financier, ni d'un populiste, mais celle d'un acteur distant du système, neutre et sans préjugé. Analyser le système actuel est une chose simple contrairement à ce qu'on voudrait faire croire par des détours orthographiques et des créations méta-langagières qui consistent à nommer des phénomènes simples qui ne relèvent que de l'imaginaire, du détail ou de la plus claire des vérités. En réalité, ces créations ne sont là que pour embrumer l'esprit, créer un dialogue paraissant intellectuel et simplement virtuel, transcendant la réalité pour se perdre dans le cosmos de l'irréflexion, pour dissimuler sous d'épaisses couches de soi disant intellectualisme échappant au plus simple quidam, un état de chose alarmant pour ne dire désastreux.

Il faut remarquer que nous avons une économie concrète, la plus importante et qui est le théâtre de toute la vie de notre société. Paysans, ouvriers, travailleurs et artisans sont les acteurs de ce monde. Hélas, prolétaires qu'ils sont, leurs moyens de production ne leur appartiennent pas -ils sont en réalité eux aussi des moyens de production- et leur cadence leur est imposée. Par qui ? Eh bien, ces comédiens sont ordonnés par le patronat. Ce sombre metteur en scène qui joue des piécettes dans l'arrière-cour et se livre à un sombre jeu de spéculation derrière la scène. Alors que le mécénat discret de la finance devrait financer comme son nom le laisse penser les comédiens, son jeu autour des performances des comédiens est la principale chose financée. Finalement ce sont les comédiens qui finance les jeux d'argent de l'arrière-cour.
De nos jours, spéculer rapporte plus que travailler réellement, ce qui est une honte et qui décrédibilise jusque dans leur chair, les prêcheurs du travail dur, saoulant les foules d'harengerie du genre "travailler plus pour gagner plus" ou expliquant au prolétariat qu'il faut travailler dur pour réussir. Encore un exemple de prêche méritocratique que j'ai tantôt déprécié, quand on voit qu'ils agissent en opportunistes dans une pseudo-méritocratie arguant qu'en temps de gain, il faut leur laisser leurs bénéfices et qu'en temps de crise, il faut les aider à ne pas perdre ce pour quoi ils ont passé leur vie dans un bureau.


"La surconsommation n'est la solution finale à rien sinon à la longévité de notre espèce. "


Il n'aura échappé à personne que l'économie hadrianienne a réellement besoin d'être assainie. Pour cela, nous n'avons pas trente-six solutions, c'est pour cela que je n'en ai que trois. D'abord à la manière de la gouvernance de la nation, il faut démocratiser le travail en faisant table rase du patronat et en mettant en place une administration composée d'élus des travailleurs parmi leurs pairs et de délégués nationaux afin de gérer l'administration et la production, car la transformation de notre société doit se faire par la liquidation patronale et la nationalisation des corporations. Cependant le modèle de collectivisation comme il se peut faire pour des artisanats ou des ouvriers, ne peut se faire pour des paysans. D'un côté les industries doivent être coordonnées en sociétés nationales, unies par secteur, gouvernées par des conseils travailleurs et d'un délégué public, de l'autre, les agricultures doivent être soumise à une coopérative nationale, gérée conjointement par des conseils bipartites locaux d'élus et d'administrateurs nationaux.

La différence réside dans le fait que l'industrie est toujours productrice de surplus partageable, lorsque l'agriculture si elle n'est pas contrôlée et soumise à des conditions s'orientera vers le vivriérisme, c'est à dire la production pour les agriculteurs et leurs familles seuls. Aussi pour produire un surplus agricole, il faut orienter l'agriculture vers une politique certes coopérative mais compétitive. Guère au point d'exploiter la terre mère plus que de raison par les tractueurs et les pesticides qui massacrent dans le monde extérieur ou de se tuer au travail mais au point de pousser les agriculteurs à produire un surplus. Il nous faut une concurrence saine et celle-ci ne peut être obtenue que par plusieurs facteurs qui sont la régularisation et la normalisation des moyens de production autorisés, une marge de stabilité des prix agricoles, des lopins de terres étendus, un résultat attendu et un objectif de production minimum bas et suffisants au regard de la consommation constatée.
Pour les industries, il suffira simplement d'avoir des objectifs de production adaptés aux constatations précédemment observées en terme de consommation des ménages. Il ne faudra nullement inondé les citoyens avec des vagues de surproduction car la surconsommation n'est pas la solution finale à la soif de bonheur, elle n'est pas la solution finale au malheur, à l'injustice, à la précarité, à la misère, à la faim, à la soif, à l'analphabétisme ; la surconsommation n'est la solution finale à rien sinon à la longévité de notre espèce. La politique de la surabondance n'est qu'un mythe dictatorial initié et propagé par les orateurs dangereux et oppressifs. Il est simple d'endoctriner et de fomenter la nouvelle domination en promettant la lune à des esprits simples ou démunis, ne pouvant qu'atrésorer les derniers rêves et espoirs qu'ils peuvent encore atteindre de leurs doigts décharnés. Mais la politique de la surabondance ne produira qu'un excès inutile de travail, l'abrutissement du prolétariat, le gaspillage, la destruction de la nature, l'appauvrissement de notre société, elle ne sera aucun remède. Le seul remède, puisque nous produisons déjà en suffisante quantité, c'est le partage et le distribution équitable, nous voulons une société de chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins.

La troisième solution, la première étant la représentativité, la seconde la nationalisation, est la réduction du temps de travail et l'obligation de travailler. En réduisant nos temps de travail au strict minimum selon les objectifs de production fixés préalablement, nous arriverions à une société équilibrée où le travail n'est que le devoir commun et où la liberté commence dès lors qu'on n'a plus à travailler ses trois ou quatre heures par jours, car il n'apparaît pas utile de travailler plus de quatre heures par jour au vu des progrès réalisés, ouvrant la voie à une société où l'homme peut prendre le temps et réaliser des activités en dehors de son obligation. Non lorsqu'on peut produire quatre mille huit cents épingles en huit heures, il est inutile de travailler plus de dix-huit heures par semaine. Cependant que les sociétés devront recruter selon leurs besoins et que les citoyens seront donc à changer parfois d'occupations.
De telle sorte que les métiers qui ne sont que des divisions du travail -les plus efficaces- ne soient qu'une corvée ridicule alors que les métiers d'artisanat, bien plus humanisants et préférables soient plus souvent occupés par tout un chacun suivant ses goûts et ses volontés.

Toutes ces solutions n'ont qu'un seul but en somme, abolir la finance qui est un échec car là où son cheval passe, l'argent ne repousse pas, aux quatre coins de l'espace, elle fait la misère sous ses pas. En abolissant la finance, on abolit également le mythe du patron utile, on démontre que tout n'est affaire que d'organisation et on organise alors l'économie comme elle devrait l'être : tournée vers le réel. Ni vers les chimères financières, ni vers l'idéologie productiviste. Nous la réduisons surtout à la seule fonction qu'elle doit avoir, celle de sustenter les gens en biens matériels, sans surabondance, sans effort vain, l'économie n'est jamais une production pour une production, elle n'est pas l'activité principale de l'humain, elle n'est pas son but suprême, son identité sociale ou que sais-je encore ? Elle est la mise en commun des efforts humain pour l'émancipation générale. Ce n'est qu'en travaillant, main dans la main, qu'on permet à chacun de se libérer de l'effort et de vivre. Sans l'économie, chacun devrait survivre pour produire égoïstement tout ses biens matériels ; elle a ce rôle de solidarité et d'émancipation que notre société a outrageusement défiguré pour en faire une compétition oppressive.
Du côté de l'économie, il faudra traiter tout à part, les services qui doivent être publics et qui sont parfois l'objet de privatisation, or la santé n'a jamais qu'un coût et non de prix, de même que la sécurité, le secours, l'accès à l'eau ou l'éducation. Et le volet de ce que nous mettons dans l'économie aura été traité.

L'un des efforts les plus considérables et le plus important enjeux de notre époque sera de nous développer sans faire les mêmes erreurs que le reste du monde, leurs armes douces pourtant si attirantes. Mais nous devrons tout faire sans s'abandonner aux produits chimiques aux effets remarquables, aux machines infernales qu'on dit prodigieuses, ou aux centrales effroyables qu'on nous promet merveilleuses. Il faudra s'ouvrir sur le monde en gardant une constante attention sur tous les pouvoirs de la terre et du ciel, il nous faudra tirer des conclusions des essais mondiaux pour n'en garder que le meilleur.

L'action radicale sur l'économie de biens devra ainsi donc être organisée :
-Constatation des demandes réelles
-Application d'objectifs de productions proportionnés et partagés
-Nationalisation des industries au niveau national
-Collectivisation des agricultures au niveau local
-Abolition du système financier et réquisition de l'argent spéculé
-Obligation de travail 18h par semaine à une activité artisanale ponctuée de réquisition pour un travail industriel par geste.
-Abolition du patronat, mise en place d'un système bipartite partagé entre délégués des travailleurs et délégués de l'administration publique chargé de la production et de la gestion industrielle.
-Réglementation stricte de l'ouverture au monde au niveau des nouveaux moyens de production

Albrecht Ackermann pour Le Social.

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